Lihou

personnages

sculpture tactile
legende sumerienne


Jeu du Je au Nous.
Historique des "aimantins singuliers et multiples".
Avarre

contact.
l'identité n'est pas à l'identique


    Peintures tactiles, sculptures tactiles, « Aimantins singuliers et multiples », dépasser l’occultation et la non-voyance.

    J’ai commencé par des "sculptures tactiles".
    En fait, tout est parti d'accidents de Judo sur mon épaule gauche, qui m'ont contraint en 1964 à subir une greffe osseuse. Opération longue dont l' anesthésie m'a choqué. Pendant 3 jours ma vue n'était plus opérationnelle du tout, j’étais conscient mais incapable de voir. J'ai vraiment cru être "aveugle", juste assez de temps pour découvrir l'intérêt du toucher et en explorer quelques subtilités !
     Cette excellente, bien que douloureuse, expérience m’a poussé à réaliser en 1965 des "sculptures tactiles".
     Les premières sculptures tactiles sont des boites montées comme une table avec un double plateau, des ouvertures sur les quatre côtés où passer les mains à travers une paroi souple (chaînes suspendues, rideaux de mailles ou de tissus) qui cache l’intérieur. Dedans c’est la sculpture tactile par elle-même, composée d’objets fixes ou mobiles. Leurs matériaux offrent au toucher une large palette .de sensations. Des parcours complexes sont aménagés parmi ces objets qui apportent des surprises tactiles, et parfois sonores. J’ai réalisé une dizaine de tables tactiles de ce type, dans le projet d’une exposition. Mais en 1969, faute de place où les stocker, je les ai toutes détruites, d’autant que l’apparition du sida m’a fait craindre que si je les exposais il se trouverait bien un malfaisant qui laisserait traîner une seringue infectée, pour rire un peu…
     Depuis la question centrale, celle de cette tactilité du regard, a continué à me préoccuper. comme base de résistance au terrorisme des images multimédias que l’on fabrique pour être vues et absorbées dans l’immédiat. La suprématie des médias de l'immédiat constitue une offensive d'occultisme grave. Le concept de tactilité apparaît alors comme une antidote à la non-voyance. J'ai donc commencé avec les "peintures tactiles" à m'adresser aux regardeurs qui le méritent. Les peintures et sculptures tactiles sont des cures de rafraîchissement pour les regards saturés d'images, elles exigent du regardeur qu'il organise son itinéraire d'approche, qu'il accompagne son contact physique de ses ressources culturelles. Le regardeur pressé ce TéGéViste qui fonce sur les rails de ses certitudes esthétiques en suivant ses repères absolus et définitifs passe obligatoirement à côté de l'essentiel. Les peintures et sculptures tactiles sont destinées au flâneur de la pensée, qui va au gré des rencontres, sur les chemins discrets en se donnant le temps des découvertes sans a priori.
      C'est pourquoi j'ai utilisé des sujets demandant un dépassement des certitudes, telle la mythologie grecque avec Héraclès, ou une recherche de connaissances ignorées avec la légende sumérienne de la création de l'homme.
      Dans chaque cas l'écriture des sculptures et des peintures tactiles joue à la fois avec les codes organisationnels de l'espace-pictural, et/ou avec les données culturelles initiales, chaque fois pour donner à voir selon des modalités différentes, spécialement adaptées au sujet.
      Puis l'étape suivante dans cette démarche fut l'introduction d'une tactilité supplémentaire, celle de la manipulation. Toucher pour modifier. Toucher pour induire la signifiaction.
      C'est l'introduction du magnétisme avec les "aimantins singuliers et multiples".
      Pour les nouvelles "sculptures tactiles" c'est le multipositionnement. La sculpture est désolidarisée de son socle, et celui-ci peut en accueillir plusieurs
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Ninsikala


Chez Guignol.

Galerie de Jean-Pierre Lihou
Aimantin BLA01

Personnage.
Vélibart.

regard
Heracles laque
Sculpture tactile
Sculpture tactile.
Planche aimantins.
Sous bois.